l'âge n'a pas d'importance
Samedi 5 novembre 15h30
Lorsque j’ai quitté ma maison sur mon vélo chargé de toutes mes affaires, ce 8 juillet 2015, je ne savais pas encore que la vie allait m’offrir un paquet surprise débordant de cadeaux. Des cadeaux que j’ai ouverts et savourés, petit à petit, tout au long des presque quatre années que j’ai passées sur la selle de mon ami le plus fidèle.
Avant le départ, Il y a ceux qui m’ont dit que j’étais folle : « Mais où vas-tu seule et à ton âge ? », ceux qui, avec de très bonnes intentions, m’ont prévenu des dangers du monde : «T’imagines sur quoi tu vas tomber dans ces pays que tu veux traverser ? » et ceux qui ne comprenait simplement pas la manière que j’avais choisie pour voyager : « A bicyclette ? Dormir sous une tente ? Tu te rends compte ? ». Si leur intention était de me décourager, ils ont échoué. Je n’ai jamais pensé qu’avoir 58 ans était un obstacle pour commencer à faire le tour du monde à vélo, ni d’être une femme qui plus est seule.
Quelque chose en moi sentait avec une certitude absolue qu’il était temps de réaliser mes rêves. Quatre ans plus tard et avec près de 40 000 km parcourus à travers 47 pays à coup de pédale, je veux vous faire part de ce que j’ai ressenti en me réveillant parmi les nomades du plateau tibétain ou dans la solitude absolue du désert du Namib. Vous raconter comment un chamelier du Soudan m’a aidée quand je me suis retrouvée coincée dans le sable et comment un chef de Zambie m’a proposé d’être sa cinquième épouse. Vous partager également mes moments de découragements et de bonheur absolu, mes peurs réelles et imaginaires, mais surtout je veux que vous connaissiez le plus important de ces 40 000 km en solitaire, le voyage à l’intérieur de soi-même.